Le renard roux

Fiche identité :

–Âge, espérance de vie : 2 – 5 ans (à l’état sauvage)

–Nom scientifique : Vulpes Vulpes

–Région où il habite : Il s’agit du renard le plus répandu en Eurasie, (Europe+Asie); en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie.

–Période de gestation¹ : 49 – 58 jours

–Nombre de renardeaux: de 2 à 8, souvent 4 ou 5 ; ils naissent entre mars et mai. En général, seuls un ou deux jeunes survivent jusqu’au moment où ils peuvent se nourrir seuls.

–Poids : 2,2 – 14 kg (Adulte)

–Taille : 35 – 50 cm (Adulte, Au cou)

–Longueur : 45 – 90 cm (Adulte, Sans queue)

–Espèce : canidés

–Nourriture : omnivore,(viande, végétaux ,baies,…), charognard si l’occasion se présente

–Mâle femelle : le mâle est plus gros que la femelle. Celui-ci mesure entre 90 cm et 125 cm de long, queue compris. Elle représente un tiers de sa longueur totale. Le poids moyen d’un renard roux est de 6 kg pour le mâle et de 5,2 kg pour la femelle.

–Espèces : renard d’Amérique, renard polaire, renard du Bengale, renard des steppes

–Infos insolites :

• Le renard s’appelait anciennement Goupil, il a prit son nom avec le Roman de Renart, au fil du temps le T est devenu D.

• Il peut parcourir une dizaine de kilomètres pour chasser la nuit, il saute très bien (jusqu’à 2 m de haut), il s’immisce dans des passages étroits, sait nager et grimper. Il court à environ 10 km/h mais il peut faire des pointes à 60 km/h si besoin.

• Il est étonnant de le voir en action quand il mulote², surtout quand il chasse le rongeur dissimulé sous un épais manteau neigeux, en plein hiver. Chasseur principalement nocturne, le renard roux se met à découvert le jour entre novembre et février. C’est la période de reproduction, mais aussi celle de la pénurie de nourriture.

Selon la loi :

Le préfet détermine chaque année si le renard doit, à cause des méfaits que son surnombre ferait subir à la faune et à l’économie, être classé ou non nuisible dans son département. À ce titre, sa destruction est alors possible par piégeage, déterrage et tir par les personnes habilitées. Il est interdit de posséder cet animal sauvage chez soi. Si vous en trouvez un amenez le directement chez un vétérinaire qui s’en chargera.

Menaces sur les populations de renards

Les menaces naturelles (manque de nourriture, mauvaises conditions météorologiques …) semblent avoir assez peu d’incidence sur le goupil. Les collisions routières par contre, tuent un nombre important de renardeaux lors de leur période d’émancipation. Pendant longtemps, la rage était une cause importante de mortalité. Depuis 2001, l’épizootie³ a officiellement disparu en France grâce à d’intenses campagnes de vaccination (lâchers d’appâts contenant des vaccins par hélicoptère) qui ont eu lieu depuis 1986 dans le nord-est.

Actuellement, le renard roux n’est pas menacé en France et en Europe. Cependant, des dangers pourraient, à terme, menacer les populations encore saines de renards roux, en particulier l’empoisonnement volontaire ou involontaire, (campagne de lutte avec la bromadiolone⁴ contre les campagnols par exemple), qui a des effets dévastateurs sur le renard et d’autres mammifères, (blaireaux, sangliers, fouines …), et même sur les oiseaux (buses, faucons…). Pour tuer les « nuisibles », prenez des « poisons » naturels et non toxiques pour les prédateurs.

Le renard roux dans nos villes

Même s’il préfère vivre à la campagne, le renard a colonisé nos villes. On peut l’apercevoir dans les faubourgs de Lyon, Rouen, Nice, Marseille et même dans Paris.

Le renard roux s’installe dans les cimetières, les terrains vagues, les parcs publics et les jardins privés. Les décharges leur apportent toute la nourriture dont ils ont besoin. Ils peuvent s’approcher très près de l’Homme si de la nourriture leur est offerte régulièrement. Malgré une mortalité importante due aux accidents de la circulation notamment, leurs effectifs ne cessent d’augmenter dans la plupart des métropoles.

Où / Comment l’observer ?

Le renard est présent dans tous les départements français. L’une des meilleures façons de l’observer est de se rendre aux heures crépusculaires, au printemps, dans les prairies récemment fauchées et d’attendre qu’un renard vienne pour chasser les campagnols. Les cris (glapissements longs) émis par les renards en rut en hiver sont également l’un des meilleurs moyens d’identifier à coup sûr le goupil. Ses crottes sont longues et noires un peu comme le hérisson. Les crottes sont parfaitement visibles tant elles sont laissées en évidence dans le but de marquer le territoire, sur une pierre plate ou sur le bord d’un chemin. Elles sont en général d’une taille de 7 à 8 cm et de couleur variables suivant l’alimentation.

Le terrier n’est pas toujours discret

La « gueule » principale est un trou d’une trentaine de centimètres de diamètre qui, de manière générale, est « sale ». Ses occupants déposent excréments et restes de nourriture à l’entrée, ce qui le signale par une forte odeur spécifique, au contraire du blaireau, modèle de propreté.

Le tueur de poules !!

Si votre voleur de poules est un renard, en général, le travail est fait proprement. Plusieurs victimes sont sacrifiées et emportées une à une pour être dévorées plus loin, le plus souvent au terrier. Les renardes chassent en période de mise-bas de février à juin, elles peuvent le faire en plein jour, et il n’est pas rare de le constater jusqu’en juillet-août.

S’il s’agit d’une martre ou d’une fouine, le carnage est plus spectaculaire, ça peut être 15 ou 20 poules qui sont décapitées et tuées dans un accès de folie meurtrière, pour ensuite être laissées sur place.

Attention ! Il est interdit de se venger soi-même. Même si l’animal est classé nuisible dans votre département, cela ne signifie pas que vous êtes autorisés à chercher à vous en débarrasser à tout moment et par tous les moyens.

L. M.